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Les 4 stades de l'apprentissage
De la "superficie" du conscient en allant vers la "profondeur" de l'inconscient, la métaphore géologique de la mémoire distingue 3 strates principales. Chaque nouvel apprentissage (comportement ou bien enchaînement de pensées) va s'implanter d'abord en superficie puis s'enfoncer de plus en plus à chaque itération rapprochée. Le "marteau émotionnel" pouvant accélérer l'enracinement dans la mémoire procédurale (partie non consciente de la mémoire, rapide et en partie automatisée).
superficie _________ consciemment incompétent (1) [sait qu'il ne sait pas]
_________ consciemment compétent (2) [sait faire en s'appliquant]
profondeur _________ inconsciemment compétent (3) [sait bien faire sans effort]
Avant le stade (1), il existe une phase de pré-apprentissage
où le sujet est inconsciemment incompétent (0) [ne sait pas qu'il ne sait pas]
exemple: un petit enfant qui n'est jamais monté sur un vélo voit un autre enfant faire du vélo. Il a envie de faire pareil ("contagion" par imitation) mais ne sait pas qu'il ne sait pas faire: il est, pour le vélo, inconsciemment incompétent (0). Dès le premier essai, il va rapidement s'apercevoir de la réalité de son absence de savoir faire (1), mais l'excitation produite par la découverte de quelquechose de nouveau, va aider la motivation. Il va répéter les essais jusqu'à se sentir plus performant. L'enfant finira par réussir au prix d'une attention soutenue, il sera devenu consciemment compétent (2). A force d'entraînement, les processus non conscients vont prendre de plus en plus le relai jusqu'à ce qu'il puisse, avec de moins en moins d'attention, pédaler en même temps qu'il tient le guidon, tout en plaisantant avec ses copains, tout en pensant à tous les autres jeux qu'il pourra faire après...Quand il reprendra son vélo, même s'il n'en n'a pas fait depuis un certain temps, la compétence sera acquise et les gestes adéquats et l'équilibre "reviendront tous seuls": inconsciemment compétent (4).
Ceci s'applique à toutes les habitudes, les bonnes comme les mauvaises:
-fumer: on ne sait pas en regardant les autres fumer que l'on risque de devenir dépendant si on commence.
Puis, cigarette après cigarette, nicotine aidant, ça devient "plus fort que soi" donc presque automatisé.
-jouer d'un instrument de musique, parler en public avec assurance...
mais aussi développer
-un tic (manger ses ongles ou ses doigts, bégayer, etc...)
-une phobie
-une insomnie chronique
-une auto-dévalorisation de soi quasi-permanente
-une anxiété généralisée...
Ainsi, plus une habitude de réagir, de traiter (ou maltraiter) l'information aura été répétée et acquise depuis longtemps, plus elle sera ancrée dans la mémoire procédurale et prendra l'aspect d'un automatisme non conscient. Quand cet ancrage concerne en plus des croyances fondamentales sur l'identité de la personne elle-même, on appelle celà un schéma mental. Il sera possible d'affaiblir son enracinement en cultivant des habitudes antagonistes à la même profondeur, grâce à la répétition et à l'activation d' émotions positives.
Dans cette métaphore naturaliste de la mémoire, les comportements et les pensées sont les parties aériennes des plantes dont les schémas sont les souches et les racines. Les réseaux de pensées et de schémas sont vivants, donc en partie plastiques dans leurs connexions, qui “poussent” en fonction des expériences. Une étude attentive de la forme des premières permet de déduire la structure des schémas. Cette cohérence formelle sera très utile pour la thérapie.