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http://www.lmsoft.com/]
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http://hy33.free.fr/fl/Lewis1.doc]
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http://www.intl-nlp.com/articles/SelfOrg972.htm]
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http://hy33.free.fr/fl/Chaos.doc]
Un réseau de neurones est un système dynamique. Chaque stimulus externe (entrée d'information dans le réseau) le met dans un état global initial.
A chaque état mental correspond un attracteur qui caractérise la réponse dynamique du réseau au stimulus. Un attracteur peut se représenter schématiquement d'une façon géométrique, topologique, comme un bassin sur une cartographie en 3D. Chaque nouvel apprentissage modifie cette géométrie, ce " paysage intérieur " fait de bassins, vallées et crêtes comme un chantier qui serait en permanence reconfiguré. Les états émotionnels ont un rôle intégrateur fondamental dans l'auto-organisation du réseau.
Quelles conséquences sur le plan thérapeutique ?
Si un sujet souffre d'une réponse trop répétitive et inadaptée dans un certain nombre de situations, changer ses pensées et ses émotions lorsque les stimulus se présenteront reviendra à changer la structure de ce paysage intérieur. Le mathématicien René THOM a montré que la pensée était essentiellement de nature géométrique avant même d'être codée au niveau du langage. Nous émettons l'hypothèse que la reprogrammation du mental passe par un processus morphodynamique, par une collision de formes (dont la dynamique fondamentale a été modélisée par THOM). Ces phénomènes sont visibles dans le rêve, où la mise en scène par les processus de déplacement et de condensation créent des sortes de chimères qui symbolisent la création de nouvelles solutions potentiellement capable d'enrichir la gamme des réactions habituelles du sujet. Dans une perspective d'auto-organisation du mental (et non pas de “reprogrammation” thérapeutique, comme il est parfois reproché à certaines formes de thérapie cognitive trop directives), la communication et la suggestion peuvent s'inspirer de la créativité spontanée du rêve pour augmenter le choix adaptatif du patient et l'aider à sortir d'une impasse. Dans le remodelage du paysage, l'évocation d'une forme ne va être opérante que si elle est "poussée" par une émotion. C'est pourquoi une prise de conscience purement intellectuelle de l'existence d'une nouvelle solution à un problème est souvent inefficace si elle n'est pas accompagnée d'une activation émotionnelle d'intensité suffisante. Le mouvement du marteau émotionnel permettant au burin de sculpter des modifications dans le paysage intérieur est par exemple favorisé dans les états modifiés de conscience tels que
-les états hypnoïdes produits lors de la relaxation, la sophrologie, le yoga, l'hypnose thérapeutique, etc...
-les états d'activation émotionnelle recherchés lors des mises en situation jusqu'à habituation, des thérapies cognitivo-comportementales.
Dans ce modèle mental spatialisé, c'est une sorte de “paysage” intérieur qui détermine les états mentaux, paysage où alternent des “bassins d'attraction” vers lesquels sont attirées spontanément les pensées de la personne et des reliefs qui ont au contraire un rôle de “répulseurs” (représentations phobiques ou provoquant de l'évitement car chargées d'émotions négatives comme de la peur, du dégoût, de la honte, etc...). Le but de la thérapie est de restructurer ce paysage virtuel: modifier largeur et profondeur d'un bassin d'attraction, par exemple, ou réduire la largeur et la hauteur d'un répulseur par la technique d'habituation, principal bulldozer (efficace mais pas toujours très fin!) utilisé par la thérapie cognitivo-comportementale classique.
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